jeudi 1 juillet 2010

[Communiqué] "REFONDATION" ou enterrement de L’INRP ?



L’assemblée générale des personnels de l’Institut National de Recherche Pédagogique réunie le 1er juillet 2010 affirme :

– son attachement à un institut national de recherche au service de tous les acteurs de l’éducation –élèves, parents, enseignants et personnels d’éducation, décideurs territoriaux et nationaux, etc. ;
– sa volonté de le voir transformé en Établissement Public à caractère Scientifique et Technique (EPST), structure qui permettrait à l’institut de mieux répondre à des missions élargies grâce à une personnalité juridique et une politique scientifique autonome.

Elle revendique comme pertinente et fructueuse la particularité de l’INRP, rassemblant des composantes, des métiers et des compétences réunis nulle part ailleurs, pour l’accomplissement de missions plurielles –recherche, ressources, expertise et médiation. Sans musée, sans bibliothèque, sans histoire de l’éducation, sans lien fort avec la réalité des établissements scolaires à travers les enseignants détachés et associés, éléments fondateurs, un institut de recherche sur l’éducation et la formation n’a plus de sens. Parmi les hypothèses envisagées, l’éclatement (abandon du Musée National de l’éducation, de l’équipe La Main à la Pâte), la disparition de services (Service d’Histoire de l’Éducation) nient l’identité de l’INRP et menacent son existence. Qui imaginerait de le couper d’une vision internationale ou prospective ? Démanteler l’INRP serait se passer de la seule institution faisant le lien entre les terrains, la recherche, les praticiens et les décideurs politiques pour améliorer le système éducatif. Quels ministres pourraient fragmenter, disperser l’INRP ou l’enterrer dans l’ENS de Lyon au nom de l’État et de l’intérêt général ?

Alors que rien n’est décidé, comme le rappelle le directeur de l’INRP, mais où un démantèlement est de fait envisagé, l’assemblée générale s’oppose à toute liquidation déguisée, comme la transformation de l’INRP en institut de l’ENS de Lyon. L’assemblée générale constate déjà les effets délétères sur tous les personnels de l’incertitude d’une situation sur laquelle ils n’ont aucune prise et se déclare solidaire de tous ceux dont l’emploi est menacé.

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