mardi 14 décembre 2010

[Communiqué] DECLARATION AU CNESER DU 13 DECEMBRE 2010

 SNESUP – FSU – UNEF – SGEN-CFDT – UNSA – CGT – FERC SUP-CGT – SNPREES-FO

Absorption de l’INRP :
Dissolution des moyens, de la recherche en éducation et des libertés scientifiques.

Alors que la nécessité de démocratiser l’accès et la réussite dans l’enseignement supérieur commanderait au contraire de renforcer le lien entre enseignement universitaire et  recherche en sciences de l'éducation, le gouvernement s’entête dans son projet de destruction de l’INRP. Passant en force le projet de décret au CES, le gouvernement tourne une fois de plus le dos à toute négociation, refusant d’entendre nos propositions, comme celles des personnels de l’institut secoués par tant de brutalité. Il précipite la disparition d’un institut national au service de la recherche en sciences de l’éducation et de tous les acteurs de l’éducation, menace l'avenir de ses personnels. Il fait planer le risque de l’abandon du musée de l’Education Nationale.

Le gouvernement a fait le choix de limiter le traitement du dossier à l’angle des économies budgétaires, reléguant au second plan sa dimension scientifique et sa visibilité. C’est la direction des affaires financières qui a été chargée par le MEN et le MESR de présenter ce projet de décret organisant la dissolution autoritaire de l’INRP. Cette stratégie du gouvernement est révélatrice du but visé : dissoudre les moyens humains et financiers dans le budget global « LRU » de l’ENS-Lyon, grand établissement récemment fusionné, et passé aux « Responsabilités et Compétences Elargies » voilà quasiment un an.

A l’opposé du pilotage autoritaire du gouvernement concernant la recherche, les personnels et leurs organisations syndicales ont des propositions pour un « INRP transformé », qui permettraient de mieux répondre à ses missions tout en maîtrisant ses choix scientifiques. Une tout autre solution que la dissolution projetée devrait permettre d’allier sans opposition les disciplines universitaires, leurs méthodologies et la recherche sur les pratiques. Il est difficile de ne pas rapprocher l'entêtement et la hâte du gouvernement sur ce projet de la destruction à l'oeuvre de la formation des maîtres et de ses conséquences désastreuses sur les élèves, les enseignants et le système de formations supérieures et sur la recherche dans son ensemble.

Par conséquent, devant une présentation à charge contre l’INRP, le refus de retirer de l’ordre du jour le décret portant dissolution de l’INRP, d’ouvrir des négociations, de communiquer l’ensemble des informations précises (votes de tous les conseils, nature des emplois transférés…), d’un débat pluraliste, de communiquer le texte de décret transférant le Musée de l’Education Nationale au CNDP, et d’entendre nos arguments, nous refusons une telle manipulation et appelons par conséquent toutes les organisations représentées au CNESER à voter contre ce projet de décret.

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VOTE SUR LE DECRET :
Pour : 3 (QSF – MEDEF –MET)
Contre : 13
Abstention : 1
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Motion :
Les membres du CNESER réunis le 13 décembre 2012 s'associent au contenu de la déclaration interfédérale faite au Conseil supérieur de l'Education concernant le projet de décret sur la dissolution l'INRP et demandent que ce point soit retiré de l'ordre du jour de la séance".
Adoptée par : 19 pour - 6 contre
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DISSOLUTION DE L’INRP
DÉCLARATION COMMUNE
des fédérations FSU, SGEN-CFDT, UNSA ÉDUCATION
au Conseil supérieur de l’Éducation
et au Conseil national de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

Le ministre de l’Éducation nationale et celui de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, refusant les propositions des personnels pour l’évolution de l'Institut national de la recherche pédagogique (INRP), précipitent le démantèlement de l’INRP, intégrant les biens et les personnels à l'École normale supérieure de Lyon, à l’exception du Musée d’Histoire de l’Education. Un décret en ce sens est soumis aux CTP de l’INRP, de l’ENS Lyon, au CSE comme au CNESER. Les personnels de l’INRP s’opposent à cette disparition et expriment une forte inquiétude quant à leur avenir.

Le projet  prévoit notamment de supprimer les articles du Code de l'éducation faisant référence à l'INRP.

L'article D.314-25 précise les missions nationales de l'INRP. Citons:
« L'Institut national de recherche pédagogique est chargé d'une mission de recherche en éducation concernant tous les niveaux des enseignements scolaire et supérieur en formation initiale et continue. Il a vocation à exercer ses activités sur l'ensemble du territoire national. Il peut être saisi par ses autorités de tutelle de toute question relative au système éducatif et en relation avec la recherche en éducation.
« Il effectue, en tant que centre de recherche, des travaux portant sur les méthodes éducatives, en association avec les personnels participant à l'éducation et en liaison avec d'autres établissements, notamment les instituts universitaires de formation des maîtres, ou avec d'autres organismes de recherche, au plan national et international. Il est chargé de réunir et de diffuser les résultats de la recherche en éducation et les travaux des organismes et équipes travaillant dans le domaine éducatif. Il signale les thèmes de recherche qui lui paraissent prioritaires.
« Il contribue à distinguer et à évaluer les innovations en matière pédagogique et facilite la mise en oeuvre des plus pertinentes d'entre elles en liaison avec le Centre national de documentation pédagogique. Il peut aussi concevoir et réaliser des évaluations portant sur les acquis des élèves et l'évolution du système éducatif en fonction des méthodes d'enseignement employées.
« Il assure la conservation et le développement des collections muséographiques et bibliographiques en matière de recherche en éducation et les met à la disposition du public, notamment par l'intermédiaire de sa bibliothèque et du Musée national de l'éducation.
« Il participe à la formation initiale et continue des personnels de l'éducation nationale, en liaison avec les instituts universitaires de formation des maîtres, les universités et les autres établissements habilités. »

En rayant l'INRP d'un trait de plume, en l'escamotant sous forme d'institut interne à l'ENS de Lyon, on fait disparaître du Code de l'éducation la mention même d'une recherche  en éducation en lien avec le terrain et les structures de formation des enseignants ou d’autres organismes de recherche, sans régler au demeurant la question du devenir des collections de l'INRP et du Musée national de l'éducation. On risque aussi de briser des Unités Mixtes de Recherche et des coopérations existantes entre l’INRP et certaines universités.

Comme les personnels de l'INRP et de très nombreuses associations professionnelles et sociétés savantes, les fédérations SGEN-CFDT, UNSA Éducation et FSU :

* affirment la nécessité de  maintenir l’INRP, institut national de recherche pédagogique qui porte un projet scientifique répondant aux besoins sociaux et qui permette à des chercheurs et des 'enseignants de travailler ensemble, d’être des partenaires actifs des recherches pour améliorer la qualité de l'éducation et assurer la réussite de tous élèves ;

* demandent les moyens financiers et humains propres, en particulier de nouveaux enseignants-chercheurs et des enseignants détachés et associés, qui conditionnent ce type de recherches ;

* demandent, et le maintien d’une structure (lpersonnalité juridique et morale, gestion financière, possibilité de contractualiser, …)  permettant à l'INRP d’assurer sonautonomie scientifique  et  ses missions nationales ;

* refusent toute dissolution de l'INRP, tout démantèlement, tout abandon ou transfert  de composantes), qui mutileraient le potentiel de l’INRP.

Elles considèrent, avec les personnels de l'INRP et de nombreuses personnalités de la communauté scientifique, que l'intégration autoritaire de l’INRP dans l'ENS de Lyon ne répond pas aux enjeux actuels du système éducatif.

Elles considèrent indispensable que soient préservé le patrimoine de l’INRP : collections du Musée de l’histoire de l’Education, archives du Service d’histoire de l’Education et fonds de la bibliothèque de Lyon.

Elles soutiennent un projet scientifique fort pour un établissement national qui associe recherche, ingénierie pédagogique, expertise, aide à la décision, ressources, formation de formateurs, médiation et porte une ambition de service public tournée vers tous les acteurs de l’éducation à l’échelle nationale, européenne et internationale.

C'est pourquoi  les fédérations UNSA Éducation, FSU et SGEN-CFDT demandent le retrait de ce décret de l'ordre du jour et un réexamen complet du dossier sur le fond dans le respect des personnels de l'INRP.

lundi 13 décembre 2010

[Communiqué] Déclaration de la FCPE au CSE du 9 décembre sur la dissolution de l’INRP

La prise d’un tel décret constitue pour la FCPE le signe du choix du gouvernement de renoncer à la pédagogie, en supprimant le symbole majeur de la recherche en pédagogie de notre pays : l’INRP.

La présentation ronde, rassurante, technique du présent décret ne nous dupe en aucun cas, parce que l’on sait bien que même si, sur le papier, il n’y a qu’une dissolution statutaire, on peut craindre une dissolution de la mission de recherche et d’innovation à court ou moyen terme, comme cela se passe actuellement pour les IUFM.

La structure qui accueille ce « nouvel institut », en l’occurrence l’ENS de Lyon, pourrait avoir l’idée, opportuniste, en cette période de restrictions budgétaires, d’en tirer profit bénéficier de menus moyens supplémentaires grâce à cette absorption, affaiblissant encore davantage la recherche pédagogique de notre pays.

Après le renoncement à la formation pédagogique, c’est maintenant le renoncement à la recherche pédagogique comme mission de l’Etat pour des raisons bassement comptables et clairement idéologiques.

La FCPE reste convaincue que la formation des enseignants à la pédagogie reste le moteur essentiel de la réussite scolaire de tout els élèves et qu’à ce titre, elle ne doit pas être bradée au nom des économies budgétaires.

La FCPE ne lâchera rien sur son exigence d’une formation pédagogique de qualité pour tous les enseignants. Elle votera donc contre le décret de dissolution de l’INRP.

[Communiqué] Vote sur le principe de l’intégration d’un institut au sein de l’Ens de Lyon

Intersyndicales ENS de Lyon et INRP communiqué commun sur les CTP , le 7 décembre 2010

Lors du CTP du 6 décembre 2010 nous, personnels élus de l'ENS de Lyon, avons
unanimement voté contre le principe de dissolution de l'INRP pour le transformer
en institut de l'ENS de Lyon.
Par notre vote, nous avons exprimé notre refus de servir de caution à un
processus mené dans la précipitation, ambigu quant aux missions du futur
institut, et pouvant être perçu comme participant d'une politique générale de
démantèlement du service public de l'éducation (mastérisation des concours et
suppression des IUFM, désintégration des grands organismes, menaces sur le CNED,
réorganisation des corps d'inspection, etc.). Nous refusons aussi, par ce vote,
l'abandon du Musée de l'Education et de ses personnels, dont l'avenir reste
incertain.
Après une fusion à marche forcée, ce projet va remettre en cause des pans
entiers d'une organisation qui n'est pas encore stabilisée dans notre
établissement: RH, pôle Diffusion des Savoirs, logistique...
Conscients de la situation critique que connaissent nos collègues de l'INRP,
dont les représentants au CTPC ont également voté contre le projet, et sans
illusion sur la prise en compte par les tutelles de l'avis des personnels, nous
continuerons à agir pour que les conditions de l'intégration soient les moins
mauvaises possibles.

CTPC de l’INRP
Vote sur la dissolution de l’INRP

Lors du CTPC du 6 décembre 2010, nous les personnels désignés par les
organisations syndicales de l’INRP, avons été unanimes contre la dissolution de
l’INRP préparant son intégration à l’ENS de Lyon en abandonnant le Musée
National de l’Éducation et ses personnels sans avenir défini.
Par notre vote nous avons exprimé notre refus de cautionner un processus mené
dans la précipitation, ambigu sur les missions et sur le projet qui peut être
perçu comme participant d'une politique générale de démantèlement du service
public de l'éducation (mastérisation, désintégration des grands organismes,
IUFM, CNED, réorganisation des corps d'inspection...).
Avec la dissolution de l’INRP, qui consacre le retrait du ministère de
l’Éducation nationale, c’est la mention même d'une recherche pédagogique en lien
avec le terrain et les structures de formation des enseignants et toutes les
missions nationales de recherche en éducation qui disparaissent du Code de
l’Éducation (articles D.314-25).
Dénonçant une intégration à marche forcée, sans projet scientifique précis et
réaliste pour l’Institut Français de l’Éducation, appelé, sans le Musée National
de l’Éducation, à se substituer à l’INRP au sein d’une l’ENSL encore
déstabilisée par sa fusion récente ; nous continuerons à agir contre le
démantèlement de l’INRP pour que les conditions de l'intégration soient les
moins mauvaises possibles.

Les représentants élus aux CTP de l’ENS de Lyon et CTPC de l’INRP

[Communiqué] INRP : une dépêche AEF informe les personnels sur leur avenir…

Communiqué de presse de l’intersyndicale de l’INRP (CGT, FSU, SGEN-CFDT,
UNSA-Éducation)le 10 décembre 2010



Les personnels de l'INRP, notamment ceux du Musée National de l'Éducation, ont
appris ce matin, par une dépêche de l'AEF (n°141961), que le ministère de
l'Éducation nationale allait consulter ce jour le Conseil national de
l'éducation et le CTP du CNDP sur le transfert du Musée au CNDP.

Les personnels de l'INRP, unis sur tous les sites, dénoncent le mépris avec
lequel ils sont traités :
- le Conseil d'administration n'a été consulté ni sur la dissolution de l'INRP
ni sur le transfert du Musée au CNDP ;
- le Comité technique paritaire n'a jamais été informé de l'éventualité d'un
transfert au CNDP, pourtant sa dernière séance date du lundi 6 décembre après
midi, soit à peine plus de 48 heures avant la publication de la dépêche AEF ;

Encore une fois, des décisions sont prises, sans concertation, sans humanité,
sans respect des instances et règlements, sans réflexion scientifique et sans
projet cohérent.
Concrétiser la disparition et le démantèlement de l’INRP est le seul objectif du
ministère de l’Éducation nationale après l’annonce de sa dissolution au CA/CS
extraordinaire du 17 septembre (.
Depuis, la succession de coups bas et de coups de force (les résultats contestés
du CTPC du 6 décembre), d'incertitudes savamment cultivées, a parfaitement
réussi à décourager les plus fragiles, à démotiver les plus vaillants, à
écœurer/enrager tout le monde.

Gâchis institutionnel, humain et scientifique que le Conseil supérieur de
l’éducation, réunissant les vrais acteurs de l’éducation, a condamné ce 9
décembre par de façon écrasante par 49 voix contre, face à 9 pour et 1 abstention.

jeudi 9 décembre 2010

Decret CNDP/MNE

Projet de décret CNDP

[Communiqué] Avis défavorable du CSE à la dissolution de l'INRP

"DECLARATION  FSU  -  CGT - UNSA - CFDT - SOLIDAIRES - FCPE - UNEF

Nos  organisations  dénoncent l'obstination du gouvernement à précipiter
la  destruction  de  l'INRP   et   du  Musée  de l'Education Nationale en
refusant   de   retirer   de   l'ordre    du   jour  du  CSE  l'examen du
projet   de   décret  et   d'ouvrir des négociations sur son avenir comme
celui de la recherche en éducation. 

Nous dénonçons une décision  qui est en droite ligne de la conception du
gouvernement   pour   le   système  éducatif  dans  son  ensemble.  Notre
participation  au  débat ne trouvant aucune écoute de la part du ministère
de l'éducation nationale, nous appelons toutes les organisations siégeant
au  Conseil  Supérieur  de  l'Education à se prononcer contre ce projet de
décret."

Résultat  du  vote   du  Conseil  Supérieur  de l'Education sur le décret
prévoyant  la  dissolution de l'INRP :
par 49 contre - 9 pour - 1 abstention.
Paris, le 9 décembre 2010

[Presse] Le gouvernement dissout la Recherche Pédagogique

jeudi 2 décembre 2010

[Communiqué SNESUP] INRP: arrêtez le massacre !

Le  gouvernement entend précipiter le démantèlement de l’INRP. Le rapport
«  Winkin  »  confirme  la  volonté  de  piloter  étroitement les axes de
recherche  du  nouvel  institut sans statut propre, qui résulterait de la
dilution de l’INRP dans l’ENS Lyon. Il annonce aussi la disparition d’UMR
existantes.  A  partir  du  6  décembre  prochain, un projet de décret de
dissolution  au  1er  janvier 2011 va être soumis aux CTP de l’INRP et de
l’ENS  Lyon, puis au CSE (Conseil Supérieur de l’Education) et au CNESER.
Il  prévoit  le  transfert  à  l’ENS  Lyon des biens et des personnels, à
l’exception  de  ceux  du Musée National de l’Education, que le projet de
texte  exclut  de ce transfert, sans pour autant donner d’indications sur
son avenir.

Comme  la  réforme  dite  de  «  mastérisation », ce démantèlement est un
nouveau  coup  porté  au  service  public  d’Education.  Et, à l’image de
l’absence  totale  de  concertation, le CA de l’INRP n’a, à ce jour, émis
aucun vote sur ce projet.

Le  SNESUP condamne la démolition de l’INRP, la situation de maltraitance
dans  laquelle  sont  plongés  les  personnels quant à leur avenir et les
dangers   qui  pèsent  sur  la  conservation  du  patrimoine  en  matière
d’éducation  et  sur  les  possibilités  de son exploitation scientifique
(Musée,  service  d’Histoire  de  l’Education).  Le  développement  de la
recherche  en éducation est  indispensable à une formation de haut niveau
des  enseignants  et  à  la  réussite  des élèves et étudiants. Elle doit
s’appuyer,  en étroite relation avec les établissements d’enseignement et
leurs  enseignants,  sur  le  potentiel de recherche de l’INRP, celui des
IUFM   et   des   UFR,  alliant  les  disciplines  universitaires,  leurs
méthodologies et la recherche sur les pratiques.

Le  SNESUP  rappelle son exigence de négociations sur l’avenir de l’INRP,
permettant  notamment  la  définition concertée d’un  projet scientifique
pour   l’institut   et   son  inscription  dans  le  paysage  national et
international de la recherche en Education. Dans cette attente, le SNESUP
exige le retrait de ce projet de décret de dissolution.
Paris, le 30 novembre 2010

mardi 30 novembre 2010

[Article] L'INRP mis à mort

ArticleINRP RevueEE Def 2

[Communiqué syndical] Sombre avenir pour le CNED et ses personnels : Grève le 30 novembre

Communiqué de presse  FSU 29 nov 2010

Après une étude confiée à grands frais à un cabinet d’audit, le Centre National d’Enseignement à Distance (CNED) est « en voie de modernisation ».
Sa structure hiérarchique et géographique est cassée et remplacée par 8 directions « intersites ».
Les plans « marketing » se multiplient et les agents ne savent plus de qui ils dépendent et quelle est leur mission. La fermeture de certains sites est  annoncée.

Pourtant, depuis sa création le CNED, service public d’enseignement à distance, a rempli une mission irremplaçable de formation et d’accès aux diplômes et aux qualifications auprès de milliers de jeunes ou d’adultes, qui ne pouvaient, pour différentes raisons, suivre un enseignement « présentiel » (maladie, éloignement d’un centre universitaire, absence de formation proche, activité professionnelle…).
   
Le personnel, qui, dans des conditions de plus en plus difficiles dues aux restrictions budgétaires et à un désengagement de l’Etat, répond aux demandes des inscrits, est mobilisé pour s’opposer  au démantèlement annoncé du CNED.

A l’occasion de l’annonce d’un nouveau plan numérique, Luc Chatel a d’ailleurs traité avec le plus grand mépris leur  travail, caricaturant les services offerts aux usagers, et oubliant la dimension humaine de l’enseignement à distance au profit d’un virtuel, déjà utilisé et développé, dont on mesure bien, pour lui, l’avantage…en terme de postes !

La FSU appelle les personnels du CNED à la grève le mardi 30 novembre, jour du Conseil d’Administration du Centre.

samedi 27 novembre 2010

[Presse] Un institut pour une nouvelle réflexion sur l'éducation

paru le 24/11/10 dans Le Figaro

POUR tous ceux qu'inquiète la dégradation progressive du système scolaire français, le sigle INRP, pour Institut national de la recherche pédagogique, incarnait jusqu'à présent les dérives d'une recherche en sciences de l'éducation totalement dévouée à la promotion des pédagogies constructivistes et d'un jargon « didacticien » dont les effets sur la formation des jeunes professeurs avaient été désastreux.
L'INRP, qui fut dirigé entre 1998 et 2001 par Philippe Meirieu, symbole de ce courant de pensée, avait d'ailleurs perdu de son influence et de sa superbe, jusqu'à sa reprise en main en 2009 par un nouveau directeur, Jacques Moret. En juillet 2010, les ministres de l'Éducation nationale et de la Recherche ont donc confié à l'École normale supérieure de Lyon le soin de préparer une intégration de l'INRP à sa propre structure.
« Se faire respecter »
En jeu, la renaissance d'une pensée française sur l'éducation (alors que les premiers grands pédagogues étaient français), des bases pour une formation initiale et continue des enseignants, et l'organisation de la formation tout au long de la vie, en lien avec le monde économique.
Un rapport signé par Yves Winkin, directeur adjoint de l'ENS Lyon, détaille aujourd'hui les modalités de cette intégration, ainsi que l'organisation possible de ce qui deviendrait l'Institut français de l'éducation (IFE). Un changement de nom dont les tenants de l'INRP ancienne version ont aussitôt souligné qu'il abandonnait la très symbolique référence à la « recherche pédagogique ». «  Un principe sous-tendra toutes les productions de l'IFE, précise le rapport  : l'éducation ne se résume pas aux sciences de l'éducation, et celles-ci ne se résument pas à la didactique.  »
Mieux, Yves Winkin l'affirme, «   l'Institut a vocation à prendre en charge des questions qui ont une résonance dans la vie quotidienne des parents, comme la question du bonheur à l'école. Nous pouvons aussi offrir des solutions aux jeunes professeurs, grâce à des travaux lancés sur les pratiques dans la classe pour peu à peu se faire respecter.  » Mais pour cela, des études de long terme sont nécessaires, et qui surtout ne s'éloignent pas du terrain.
Loin des vieux dogmatismes, ce rapport veut croire qu'un institut intégré à l'École normale supérieure de Lyon pourrait devenir un outil pour les professeurs.
Prendre en charge des questions qui ont une résonance dans la vie quotidienne des parents, comme la question du bonheur à l'école 
YVES WINKIN, DIRECTEUR ADJOINT DE L'ENS LYON

lundi 15 novembre 2010

[Communiqué CS] REFUS DES ÉLUS DE SIÉGER AU CONSEIL SCIENTIFIQUE DU 15 NOVEMBRE 2010

Communiqué des sections syndicales de l’INRP
CGT, FSU, SGEN-CFDT, UNSA-Éducation

Les conseillers élus au Conseil Scientifique de l’INRP refusent unanimement de siéger le 15 novembre 2010 puisque la définition du projet scientifique de l’INRP n’est toujours pas au cœur de l’ordre du jour.
Au moment où M. Yves Winkin, rend son rapport sur l’intégration de l’INRP à l’ENS de Lyon, les conseillers élus ont demandé son invitation au Conseil scientifique pour être informés des perspectives qu’il envisage et en débattre. La date du 15 novembre étant impossible pour cette rencontre et un report du Conseil scientifique refusé par le Président des Conseils de l’INRP, les élus refusent de siéger…
Ce refus survient après la démission de dix des douze conseillers extérieurs pour protester contre le fait qu’ils n’ont "jamais été saisis de l'actuel scénario et n'ont donc pas été mis en mesure de le réfléchir et de l'influencer, la dernière séance en date des deux conseils n'ayant consisté qu'en une pure et simple information descendante, certes assortie d'échanges, mais sans aucune possibilité d'infléchir la décision". Estimant "que les conditions ne sont plus réunies pour poursuivre leur travail avec quelque chance d'être entendus", ils ont envoyé leur démission à la ministre de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur dès le 21 septembre 2010.
Ce refus s’ajoute aux protestations des sections syndicales de l’INRP qui, dès le 17 juillet 2009, attiraient l’attention sur la disparition du débat scientifique à l’INRP et insistaient sur la nécessaire restauration des instances puis à celles des élus qui avaient formulé par écrit, en mars 2010, la "demande instante et solennelle d’une réorganisation des modalités de fonctionnement du Conseil scientifique".
Le conseil scientifique aurait dû être systématiquement associé, dès l'origine, à l’élaboration de tous les projets sur l'évolution de l'INRP, dans la perspective d'un travail collectif et participatif, fructueux et de qualité. Les conseillers élus au Conseil Scientifique constatent que tel n'a pas été le cas. À l'heure où se joue l'avenir de l'INRP, ils manifestent leur engagement pour l’institut par ce refus de cautionner le fonctionnement formel du conseil.

Communiqué intersyndical

Vendredi 5 novembre, dans les locaux de l'APMEP (Association des Professeurs de Mathématiques de l'Enseignement Public) à Paris, les initiateurs de la pétition en soutien aux missions de l'Institut National de Recherche Pédagogique (http://www.sauvonslarecherche.fr/spip.php?article3245) ont rendu publiques les 3800 signatures réunies à ce jour, qui ont été transmises aux ministres de l'Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et au premier ministre.
Le ministre de l’Éducation nationale et celui de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, refusant les propositions des personnels et de leurs organisations représentatives pour l’évolution de l'institut, ont demandé à l'ENS de Lyon d’intégrer l'INRP et de préciser les modalités de cette intégration dans un rapport. A quelques jours de la remise de ce rapport, le 15 novembre, les organisation soussignées : 
- affirment la nécessité d'un institut national de recherche pédagogique, qui permette à des dizaines de chercheurs et des centaines d'enseignants de travailler ensemble, d’être des partenaires actifs des recherches pour améliorer la qualité de l'éducation et assurer la réussite de tous élèves ;
- demandent les moyens financiers et humains, en particulier ceux des enseignants détachés et associés, qui conditionnent ce type de recherches ; 
- demandent un statut permettant à l'INRP d'assurer l'ensemble de ses missions nationales, de définir sa politique scientifique et de respecter les libertés scientifiques et pédagogiques de ses personnels ;
- refusent toute dissolution de l'INRP, tout démantèlement, tout abandon ou transfert de composantes (Musée National de l’Éducation de Rouen, Service d’histoire de l’Éducation de Paris, bibliothèque de Lyon...), qui feraient disparaître le potentiel de l’INRP.
Les organisations soussignées soutiennent la mobilisation des personnels de l'INRP. Elles considèrent que l'intégration autoritaire de l’INRP dans l'ENS de Lyon ne répond pas aux enjeux actuels du système éducatif, elles soutiennent un projet scientifique fort pour un établissement national qui associe recherche, ingénierie pédagogique, expertise, aide à la décision, ressources, formation de formateurs, médiation et qui porte une ambition de service public tournée vers tous les acteurs de l’éducation à l’échelle nationale, européenne et internationale.
Contact : Intersyndicale INRP <intersynd.inrp@gmail.com>

Signataires

Association de chercheurs
Association Sauvons la recherche (http://www.sauvonslarecherche.fr)
AIRDF (Association internationale pour la recherche en didactique du français, http://www.airdf.org)
ARCD (Association pour des recherches comparatistes en didactique)
ARDiST (Association pour la Recherche en Didactique des Sciences et des Technologies http://ardist.aix-mrs.iufm.fr)
ARDM (Association pour la Recherche en Didactique des Mathématiques http://ardm.eu/)
ADIREM (Assemblée des Directeurs d'Instituts de Recherche sur l'Enseignement des Mathématiques)

Associations d'enseignants
APLV (Association des Professeurs de Langues Vivantes, http://www.aplv-languesmodernes.org/)
APMEP (Association des Professeurs de Mathématiques de l'Enseignement Public, http://www.apmep.asso.fr/)
Les Clionautes (association de professeurs d'histoire-géographie pour l'usage des TICE dans l'enseignement, http://www.clionautes.org/)
UdPPC (Union des Professeurs de Physique et de Chimie, http://www.udppc.asso.fr/national/
WebLettres (Le site associatif des professeurs de français, http://www.weblettres.net/)

Les syndicats nationaux
Fédération UNSA éducation
FSU
SGEN-CFDT
SNES-FSU
SNESup-FSU
Fédération des syndicats SUD éducation


--
L'Intersyndicale INRP (FSU, SGEN-CFDT, SNTRS-CGT, UNSA-éducation)

[Communiqué AECSE] Communiqué concernant l’intégration annoncée de l’INRP à l’ENS


L’Association des Enseignants et Chercheurs en Sciences de l’Education considère que la perspective d’intégration de l’INRP à l’ENS à compter du 01 janvier 2011 peut conduire à remettre en cause certaines des fonctions sociales et scientifiques assurées habituellement par l’INRP, fonctions jugées tout à fait indispensables par les représentants des milieux de la recherche et de la formation concernés.

Cette remise en cause serait tout à fait préjudiciable pour l’ensemble des acteurs qui, de près ou de loin, s’intéressent à l’éducation. L’INRP offre en effet aujourd’hui un lieu de rencontre privilégié permettant de croiser les compétences et de favoriser leur enrichissement mutuel en favorisant les rencontres entre les milieux professionnels et les milieux de la recherche, en soutenant à la fois des programmes de recherche ambitieux et des offres de formation fortement articulées avec les besoins du terrain.
Ajoutons que l’une des spécificités de l’INRP est également de constituer potentiellement une interface et un moyen de mise en communication important entre les milieux français de la recherche en éducation et les milieux européens et internationaux de la recherche en éducation.

Si la fusion de l’INRP à l’ENS conduisait à une remise en cause de ces fonctions essentielles, cela constituerait, selon nous, un préjudice important à la fois :
-pour les enseignants qui trouvent aujourd’hui dans les travaux conduits par l’INRP, qu’ils relèvent de recherches ou de séminaires de formation, des ressources et des grilles de lecture permettant d’interroger et de faire évoluer leurs pratiques professionnelles au quotidien ;
-pour les chercheurs en sciences de l’éducation qui ont l’occasion de déployer des investigations en réseau et de présenter de façon régulière, sur initiative de l’INRP, le résultat de leurs recherches devant les représentants des milieux professionnels, favorisant ainsi une communication plus efficace entre milieux de la recherche et milieux professionnels ;
-pour les décideurs, enfin, qui trouvent là des enquêtes et des observations précieuses des pratiques éducatives.

Pour toutes ces raisons, l’AECSE souhaite donc que le projet de fusion s’accompagne d’une réflexion et d’une concertation permettant de garantir le maintien dans l’avenir de ces fonctions sociales et scientifiques uniques exercées aujourd’hui par l’INRP dans le paysage de la recherche francophone et plus largement international.
 
le 15/11/2010
Au nom de l’AECSE,
Ses co-présidents
Patricia Champy-Remoussenard et Richard Wittorski

mercredi 3 novembre 2010

[communiqué] Syndicat des inspecteurs d'Académie

syndicat_ia160610

[communiqué] Europe-Ecologie Rhône-Alpes soutient l'INRP

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[Communiqué] Conférence de presse 5 novembre 2010 à 11h00

Conférence de presse des signataires de la pétition "Sauvons l’INRP" 5 novembre 2010 à 11h00

Paris, Association des Professeurs de Mathématiques de l'Enseignement Public, 26 rue Duméril, 75013 Paris
Lyon, INRP, 19 allée de Fontenay, Lyon 7e, salle de conférence
Rouen, INRP, Musée national de l’éducation, site Jouvenet

Les signataires enverront la pétition "Sauvons l’INRP" (3765 signatures) au gouvernement, le 5 novembre, lors d’une conférence de presse. Ils refusent que la France perde son outil national de recherche en éducation par la disparition de l’Institut National de Recherche Pédagogique et son intégration à l’École normale supérieure de Lyon, programmée pour le 1er janvier 2011. Ils revendiquent un institut national, sous tutelle interministérielle, disposant des moyens humains et financiers à la hauteur de ses missions au service de la recherche et de tous les acteurs de l’éducation et de la formation.

Communiqué de l’intersyndicale de INRP 27 octobre 2010

Les personnels de l’INRP participeront, le 5 novembre, à la conférence de presse organisée par les signataires de la pétition "Sauvons l’INRP" pour lutter contre le processus d’intégration-fusion dans l’ENS de Lyon dans lequel l’INRP est engagé contre son gré.
Le président et le directeur général de l’ENS de Lyon rencontrent le 27 octobre le Directeur des Affaires Financières des ministères de tutelle de l’INRP (Éducation nationale et Enseignement supérieur et Recherche). Le 15 novembre, le chargé de mission de l’ENS remettra au président de l’ENSL un rapport proposant le cadre de l’intégration de l’INRP à l’ENS. Avant ces échéances, l’intersyndicale rappelle les revendications des personnels et l’état des propositions actuelles, les courriers envoyés au premier ministre, aux ministres de l’éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche n’ayant été suivis que d’un accusé de réception du premier ministre.
Inscrites dans le projet de loi de finances les missions statutaires de l’INRP comprennent l’aide au pilotage du système éducatif. Cela implique une circulation des savoirs entre l’Université, les responsables politiques et administratifs, le corps enseignant et les personnels d’encadrement, les lieux de formation, les parents, les élèves, les collectivités territoriales.
L’INRP avec ses composantes –Musée national de l’éducation (Rouen), bibliothèque, unités mixtes de recherche– dont l’histoire se confond avec celle de l’école républicaine a la légitimité et la logistique pour assurer de telles missions. Pour ce faire, Il doit rester national, juridiquement et scientifiquement autonome, être porteur d’un programme national de recherche en éducation et formation pour travailler en réseau national et international avec tous les acteurs du monde éducatif, avec les décideurs français et européens et participer à la constitution du volet recherche de la formation des enseignants qui doit se développer en France comme il l’est à l’étranger.
Absente du CNRS, marginale dans les Universités, menacée dans ce qui reste des IUFM, la recherche en éducation trouve un de ses rares abris institutionnels à l'INRP qui tisse des partenariats avec la communauté scientifique nationale, européenne et internationale dans ce domaine. C'est encore trop pour le ministère de l'éducation nationale qui a décidé de se débarrasser de cet institut encombrant en le poussant dans les bras de l'ENS lyonnaise, avec un minimum d'armes et de bagages.
Ce passage d'un INRP autonome à un INRP noyé dans la nouvelle ENS Lyonnaise risque de sonner la fin de la plupart de ses missions originales, de conduire à l’éclatement de ses collections patrimoniales –abandon des collections d’objets du Musée national de l’éducation (l’ancien Musée pédagogique fondé en 1879 par Jules Ferry, aujourd’hui à Rouen), à l’intégration de sa bibliothèque de 650 000 volumes par l’ENS de Lyon–, à la cession du service d’histoire de l’éducation actuellement à Paris –à l’ENS d’Ulm ?–, à la précarité accentuée des unités mixtes de recherche hors de Lyon (région parisienne et Marseille), à la rupture des liens avec le terrain par la mise en cause des moyens humains enseignants –détachements, HSE, demi-décharges.
Les 230 agents qui composent l’INRP n’acceptent pas d’être montrés du doigt comme seuls responsables d’un manque de visibilité de leur institut. Ils défendront toujours les compétences et les expertises qu’ils ont apportées et mises à son service et à celui de tous les acteurs de l’éducation. Ils invitent donc à rejoindre les signataires de la pétition et à soutenir cette initiative qui s’inscrit, à sa place, dans les grandes mobilisations en cours pour la défense des services publics et celle des retraites...

Communiqué du collectif des personnels du Musée national de l’Education

A qui de droit.

Suite à l’entretien du 25 octobre 2010 entre l’Intersyndicale de l’INRP et M. Olivier Faron, directeur de l’ENS-Lyon, nous avons appris que différentes « hypothèses » étaient, de nouveau, envisagées par l’ENS pour l’évolution du Musée national de l’Education. On envisagerait ainsi de se séparer du centre d’expositions qui serait « récupéré », en quelque sorte, par la région, on envisagerait d’intégrer le « centre de ressources » à l’ENS et de procéder à des recrutements d’enseignants-chercheurs.

Quelle cohérence y aurait-il à séparer ainsi le centre d’expositions (qui ne dispose d’aucunes collections) du centre de ressources, tous deux composantes du Musée national de l’Education ?

Bien que non résignés, les personnels du Musée national de l’Education se lassent que différentes hypothèses, susceptibles d’avoir de lourdes conséquences sur leurs conditions de travail, soient ainsi élaborées, depuis plus d’un an - translocation du musée à Lyon, remise en cause récente du rôle du centre d’expositions (cf. rapport Moret), cession de ce centre à la région, cession du musée et des collections au CNAM (ou à un autre organisme), intégration du Centre de ressources à l’ENS, etc. - hypothèses certes différentes, voire totalement contradictoires, mais présentant comme constante de ne jamais les associer aux réflexions conduites…

A ce jour, ils déplorent :

  • l’absence d’échanges avec les inspecteurs missionnés par le gouvernement pour rédiger un rapport sur l’avenir du musée
  • l’exclusion du musée national de l’éducation, et de ses personnels scientifiques (de toutes catégories), du cadre de la mission conduite par M. Winkin
  • l’absence de communication de la part de la direction de l’INRP
  • alors que les échéances approchent (15 novembre : remise du rapport de l’inspection, 1er janvier : intégration de l’INRP dans l’ENS), ils déplorent, malgré les engagements pris au CHS du 29 septembre 2010, de ne bénéficier d’aucun dispositif d’accompagnement leur permettant de faire un point sur leur situation professionnelle et leur avenir, au même titre que ce qui est proposé pour leurs collègues lyonnais (cf. note de M. le Secrétaire général de l’INRP en date du 24 septembre) : « maintien dans ses fonctions actuelles », « évolution vers de nouvelles fonctions », « projet de mobilité externe ».

Ils demandent instamment à être associés aux réflexions en cours, proposent aux différents interlocuteurs de se rendre sur place pour dialoguer avec eux, et demandent à bénéficier des mêmes droits que les autres personnels de l’institut.

En outre, ils tiennent à rappeler/souligner la question liée à la réduction des effectifs sur le site en l’espace d’un an, se félicitant de la volonté manifestée récemment de prendre en considération ce problème.

mercredi 13 octobre 2010

INRP: un budget qui ne prépare pas l'intégration dans l'ENS

Article du site TOUTEDUC, publié le Mardi  12 octobre 2010

Les personnels de l'INRP (Institut national de la recherche pédagogique) ne comprennent pas quelles sont les "intentions réelles" de leurs ministres de tutelle, Valérie Pécresse et Luc Chatel. En effet, le projet de loi de finance 2011 "prévoit un budget pour l'INRP", alors que les deux ministères ont prévu, dans la lettre de mission qu'ils ont adressée au président de l'ENS Lyon, "une intégration de l'INRP au sein de l'Ecole normale supérieure de Lyon, à compter du 1er janvier 2011". Les deux documents semblent contradictoires.
Les intersyndicales des deux organismes demandent qu'il soit mis fin à "ce jeu de dupes", et les personnels de l'INRP "revendiquent toujours la création d'un établissement  "ayant l'autonomie comptable, scientifique, contractuelle et la personnalité juridique et morale lui permettant d'assurer ses missions".

[CA-CS] Profession de foi pour l'élection partielle aux CA+CS du 26/10/10

Profession de foi de personnels syndiqués et non syndiqués
soutenus par les sections
CGT, FSU, SGEN-CFDT, UNSA-Éducation


Des personnels syndiqués et non syndiqués ont jugé opportun, comme en 2009, de se rassembler, au-delà de leurs positions personnelles et de leurs appartenances syndicales, sur une liste commune.
Il s’agit, aujourd’hui, de faire front ensemble à la situation de liquidation de leur institut. Les candidats, syndiqués ou non, s'engagent, pour la durée de leur mandat, à défendre et à faire avancer les positions suivantes dans les conseils.

Au conseil scientifique comme au conseil d’administration

Face à l’annonce, le 17 septembre 2010, de la décision ministérielle de création d’un "INRP nouveau" comme institut interne de l’ENS de Lyon au 1er janvier 2011, les élus s’engagent :
• à défendre l’autonomie comptable, scientifique, contractuelle et la personnalité juridique et morale permettant à cet "INRP nouveau" d’assurer ses missions nationales et internationales au service de la recherche en éducation et en formation et de ses acteurs ;
• à refuser tout démantèlement, tout abandon ou transfert de composantes, Musée National de l’éducation (Rouen), Service d’histoire de l’Éducation (Paris), bibliothèque (Lyon) qui mutileraient le potentiel de l’INRP ;
• à demander les moyens financiers et humains, en particulier les enseignants détachés et associés, à la hauteur de ses missions au service de la recherche et de tous les acteurs de l’éducation et de la formation ;
• à soutenir un projet scientifique fort qui associe recherche, ingénierie pédagogique, expertise, aide à la décision, ressources, formation de formateurs, médiation et porte une ambition de service public à l’échelle nationale, européenne et internationale.

lundi 11 octobre 2010

[CTPC] Courrier des représentants des personnels au CTPC, à l'adresse de la direction de l'INRP

Monsieur le Directeur,
Monsieur le Secrétaire général,

Nous venons d'apprendre que la direction de l'INRP envisageait de donner accès à la base Virtualia à la DRH de l'ENS afin de préparer les entretiens individuels préalables à l'intégration prévue de l'INRP dans l'ENS.

En complément des courriers adressés ce week-end par l’Intersyndicale, nous tenons, en tant que représentants des personnels au CTPC, à manifester par la présente notre plus vif étonnement.

Il est inacceptable que les représentants des personnels au CTPC, instance en premier lieu concernée par les procédures se rapportant à la gestion des personnels INRP, n'aient pas été informés et consultés très officiellement par la direction de l'INRP aussitôt que ces modalités de collaboration avec les services de l'ENS ont été envisagées par elle.

Nous souhaitons savoir précisément dans quel cadre juridique s'effectue la transmission à des personnes extérieures à l'INRP d'informations potentiellement confidentielles concernant les agents en poste dans cet établissement. A quelles rubriques de Virtualia la DRH de l'ENS aura-t-elle accès ? Ces informations pourront-elles être copiées, archivées, sauvegardées, gardées en mémoire ?

Nous vous rappelons que la transmission de telles données est strictement encadrée.

Chaque agent doit notamment être informé dès maintenant des éléments le concernant qui seront transmis à vos interlocuteurs de l'ENS.


Vincent Alamercery, SNTRS-CGT
Christophe Boshouwers, SGEN-CFDT
Sofiène Boumaza, SNASUB-FSU
Sabine de Lagarde, SGEN-CFDT
Sylvie Marcassa, FSU
Annie Portier, UNSA-Education
Laurent Trémel, SNCS-FSU
Représentants des personnels au CTPC de l'INRP

[Entretiens] Communiqué intersyndical contre les entretiens individuels

Les sections syndicales de l’Institut National de Recherche Pédagogique
19 allée de Fontenay, BP17424, 69347 Lyon
CGT, FSU, SGEN-CFDT, UNSA-Éducation
Cachan, Lyon, Marseille, Paris, Rouen, le 8 octobre 2010


À
Direction et Présidence des Conseils de l’INRP,
Présidence et Direction de l’ENS de Lyon,



Messieurs les Présidents,
Messieurs les Directeurs,


Les sections syndicales de l’INRP s’opposent à l’organisation d’entretiens individuels alors qu’aucun cadre juridique n’est défini à ce jour.
Elles demandent que soient respectées les annonces faites lors de la réunion extraordinaire du CA et du CS de l’INRP du 17 septembre dernier, à savoir :
– une cellule de pilotage composée des deux chefs de cabinet des ministres concernés, des directeurs des deux entités, de la DGESCO, de la DGESIP ainsi que des partenaires sociaux ;
– des entretiens individuels, qui n’ont rien d’obligatoires.

Elles remarquent que les partenaires sociaux n’ont pas été pour l’instant sollicités, que le CTPC de l’INRP, réuni le 30 septembre 2010, n’a été ni consulté ni même informé de ces entretiens obligatoires.
Ces entretiens individuels obligatoires avec les personnels titulaires n’ont aucun sens pour eux, car ils ne peuvent pas se projeter dans l’avenir puisque vous n’avez pas encore élaboré le projet de “l’INRP nouveau”…

Les sections syndicales de l’INRP vous demandent donc de surseoir, dès le lundi 11 octobre 2010, à l’organisation de ces entretiens individuels obligatoires, dans l’attente des décisions institutionnelles qui devraient définir l’INRP nouveau après la présentation du projet scientifique. L’INRP n’est pas encore un institut interne de l’ENS.

Avec toute notre considération



Les représentants syndicaux
CGT, Pierre Vérillon
FSU, Marie-Claude Derouet-Besson
SGEN-CFDT, Annie Feyfant
UNSA-Éducation, Annie Portier


[ENS] Déni de démocratie au Conseil d'administration

Communiqué SUD-Education publié le 08/10/10

Un Conseil d’Administration (CA) déjà composé à moitié de membres nommés, c'est
apparemment encore trop de contrôle pour la direction de l'établissement. A l’occasion du CA du vendredi 5 octobre, la direction sollicite le transfert, vers la seule personne du directeur, d’un nombre considérable de pouvoirs jusqu’alors détenus par le CA.

Il s'agit d'une application littérale de la LRU et du Code de l'Éducation modifié par celle-ci, qui prévoient que le CA puisse se défaire d'une partie de ses responsabilités en matière budgétaire au profit du chef d’établissement. Voici les modalités de délégation que la direction demande au CA d’adopter :
- une délégation générale (à l'exception du vote du budget et quelques autres prérogatives du CA), qui prévoit notamment que toutes les dépenses ou subventions d'un montant inférieur à 4000 euros sont désormais à la discrétion du directeur général ;
- des délégations spécifiques, concernant d’un côté l’immobilier, et de l’autre les décisions budgétaires modificatives (DBM), lesquelles permettent au directeur général de transférer en cours d’année des crédits entre différentes enveloppes, dans une limite de 1 million d'euros.

Plus que le vote du budget, ce sont ces décisions budgétaires en cours d'année qui orientent véritablement la politique de l'établissement. Avec la perte de ces compétences, la neutralisation d’un CA déjà structurellement faible se poursuit. Son rôle se réduirait désormais à une simple instance de validation post hoc des décisions discrétionnaires du directeur général. Une fois ces compétences confiées au directeur général, celui-ci  n'est plus responsable devant le CA, mais est seulement tenu de l'informer des décisions déjà prises.

A travers le transfert de ces compétences, les représentants des enseignants, des personnels et des étudiants perdent les moyens d’exercer un contrôle démocratique sur la gestion de l'établissement. Le rôle des représentants est nié sans vergogne par ces nouvelles dispositions !
Ces textes vont dans le sens d'une gestion autocratique de l'ENS de Lyon, au mépris de la collégialité. Peut-on laisser la direction passer en force ces dispositions, jugées inacceptables par les représentants démocratiquement élus ?

Mobilisons nous pour faire pression sur le CA


RASSEMBLEMENT VENDREDI A 9H DANS LE FORUM


Pour le respect des représentants élus, contre le règne de l’autocratie à l’ENS de Lyon !

lundi 4 octobre 2010

[Article] Noces ENS / INRP, la mariée n’est pas d’accord

Article publié le 04/10/10 sur  http://www.cafepedagogique.net, par Eric Sanchez, maître de conférence INRP/Université de Sherbrook.

"Les difficultés que rencontrent les enseignants dans les classes peuvent elles être résolues par quelques chercheurs qui, coupés du « terrain », écrivent des articles illisibles par l'instituteur de la classe unique d'Avenas ? En quoi la recherche qui est menée à l'INRP aide-t-elle nos politiques à prendre des décisions pour l'avenir de notre système éducatif ? Alors que l'intégration forcée de l'INRP dans l'Ecole normale supérieure de Lyon est programmée pour janvier, Eric Sanchez, maître de conférences à l'INRP, tente une réponse. Ce point de vue personnel sur les activités de l'INRP montre en quoi cet institut est unique et ce que peut coûter son intégration dans une instance de recherche pure.


« Une intégration de l'INRP au sein de l'Ecole normale supérieure de Lyon à compter du 1er janvier 2011 », telle est la décision des ministres de l'enseignement supérieur et de la recherche et de l'éducation nationale présentée par le président, Bernard Bigot, au cours du conseil d'administration de l'Institut du 17 septembre dernier. Depuis, les choses sont allées très vite. Les personnels ont exprimé, par la voix de leur intersyndicale, leur refus d'une décision vécue comme une « violence institutionnelle », dix des douze membres du conseil scientifique nommés par le ministre ont démissionné pour marquer leur indignation de n'avoir pas été saisis, une pétition a recueilli plus de 3000 signatures dont bon nombre de chercheurs étrangers et Yves Winkin, ancien directeur de l'ENS, a été nommé pour conduire ce projet à son terme [1].

L'INRP est un établissement public administratif placé sous les tutelles des ministères de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur et de la recherche. Son histoire débute avec le musée pédagogique créé en 1879 par Jules Ferry, devenu ensuite institut national de la recherche et de la documentation pédagogique puis INRP depuis la création du centre national de documentation pédagogique (CNDP) en 1976. L'INRP c'est 28 enseignants-chercheurs, 41 professeurs de l'enseignement primaire et secondaire, 158 BIATOS et un réseau de 715 enseignants affectés dans des établissements scolaires qui collaborent aux équipes de recherche. L'INRP c'est aussi un musée de l'éducation à Rouen et une des plus grandes bibliothèques en éducation d'Europe (près de 600 000 volumes). C'est un lieu de recherches, de ressources, d'expertises et de formation. Quand on circule dans les locaux du siège social aujourd'hui situés à Lyon, on y croise donc des chercheurs de l'Institut et des enseignants du secondaire mais aussi des chercheurs d'universités françaises et étrangères, des formateurs, des institutionnels et des personnels d'encadrement.

Faisons-nous l'avocat du diable. Après tout, quelle est l'utilité d'une telle structure pour notre pays ? Le Royaume Uni s'est débarrassé du BECTA [2] cet été. La France devrait-elle conserver l'INRP ? Les difficultés que rencontrent les enseignants dans les classes peuvent elles être résolues par quelques chercheurs qui, coupés du « terrain », écrivent des articles illisibles par l'instituteur de la classe unique d'Avenas ou du prof du collège de Vaux en Velin ? [3] En quoi la recherche qui est menée à l'INRP aide-t-elle nos politiques à prendre des décisions pour l'avenir de notre système éducatif ? Une intégration de l'INRP dans l'ENS n'est-elle pas le gage d'un recentrage sur des missions pertinentes par rapport au contexte et la production d'une recherche de haut niveau ?

En réponse à ces questions je voudrais apporter des éléments, certes fragmentaires, mais que je tiens de mon expérience d'enseignant détaché devenu maître de conférences à l'INRP et qui a été membre élu du conseil scientifique pendant trois ans.

L'INRP souffre d'une position inconfortable dans le paysage éducatif. Ce n'est pas un véritable laboratoire universitaire. Il ne peut donc être évalué avec des critères uniquement académiques. Son caractère d'institut de recherche lui confère néanmoins une certaine liberté qui lui permet de s'affranchir d'un strict respect de la ligne de pensée institutionnelle. Son public est mal identifié. Il peut s'agir des enseignants, des formateurs, des personnels d'encadrement ou des chercheurs eux-mêmes selon les ressources produites. De surcroit, l'INRP est très largement ignoré de ses ministères de tutelle qui ne s'adressent guère à lui pour lui passer commande.

On mesure mal l'impact des travaux conduits à l'INRP sur notre système éducatif. Combien de professeurs des écoles savent que l'opération « la Main à la Pâte » est conduite par l'Institut ? Dans quel autre lieu se déroulent des journées d'études où les enseignants peuvent présenter et diffuser les innovations qu'ils ont mises en place dans leurs classes ? Mesure-t-on bien l'intérêt de la participation d'un enseignant à une équipe de recherche INRP et les conséquences sur sa pratique, sur celle de ses collègues et, au-delà, sur ses stagiaires lorsqu'il devient formateur ?

On sous-estime l'influence de l'Institut à l'international. Tous mes collègues québécois connaissent l'INRP, mes étudiants lisent Aster [4] et utilisent les dossiers de la veille scientifique et technique (VST) pour leurs mémoires. Nombreux sont les chercheurs de l'INRP à participer aux réseaux internationaux et à collaborer à des projets européens. J'ai souvent pu constater en échangeant avec des collègues étrangers que l'INRP est connu au-delà de nos frontières et que son image est bonne. Le dernier rapport de l'AERES qui pointe les faiblesses de l'INRP dans ce domaine me semble ne pas l'avoir suffisamment pris en compte.

L'INRP est une interface. Il permet d'établir des liens entre des équipes de recherche, entre des chercheurs de différentes disciplines, entre des institutionnels et la recherche, entre des enseignants de différents niveaux, de différentes disciplines. Les interfaces sont généralement des lieux où se déroulent des phénomènes intéressants mais c'est aussi là que les choses deviennent complexes et sources de tensions. L'INRP est surtout un outil précieux qui permet des échanges entre le monde de la recherche en éducation et les praticiens. De nombreux pays qui mènent une réflexion sur cet aspect déplorent l'absence d'une structure permettant la mise en place de tels échanges [5]. La dernière table ronde que j'ai animée à l'INRP faisait dialoguer un inspecteur général, un chercheur en éducation et un enseignant. Il me semble que chacun s'est enrichi de ce dialogue et je ne vois pas que d'autres lieux qui le permettent.

L'INRP a donc une histoire chaotique et complexe dont l'avant dernier épisode tragique a été sa délocalisation à Lyon. C'est un outil dont l'utilité est sous-estimée et qui est sous-utilisé par ses ministères de tutelle. Pour autant le scénario d'intégration à l'ENS peut-il constituer une réponse aux difficultés rencontrées ? On peut en douter tant les modèles de référence sont différents. Dans le domaine de la formation continue, lorsqu'il s'agit d'accompagner la réforme des programmes de 2000, l'ENS de Lyon met en place un site disciplinaire dont la mission est de diffuser des informations scientifiques auprès des enseignants de sciences de la vie et de la Terre. Plus récemment, lorsque le ministère décide de promouvoir une nouvelle approche de l'enseignement scientifique, l'INRP s'appuie quant à lui sur la participation des enseignants aux équipes de recherche qui réfléchissent à de nouvelles démarches et organise, en partenariat avec les corps d'inspection, journées d'études et formations. Approche fondée sur les contenus disciplinaires vs approche pédagogique, l'intégration de l'INRP dans l'ENS pose la bien question de la solubilité du pédagogisme dans l'élitisme.

La lettre de mission d'Yves Winkin prévoit une « autonomie intellectuelle » pour le nouvel INRP intégré mais peut on raisonnablement imaginer qu'une liberté de décision soit possible dans le cadre d'une dépendance administrative ? Par ailleurs, l'avenir des enseignants associés est plus qu'incertain. L'INRP ne sera plus sous la tutelle de l'éducation nationale et malgré la volonté affichée de contractualiser avec la DGESCO pour continuer à associer les enseignants aux recherches, on peut en douter. Comment concilier la durée nécessairement longue des travaux de recherche avec les changements de priorités de l'institution ? Quant aux chercheurs et enseignants, très majoritairement en situation de détachement, le scénario le plus probable est un retour vers leurs universités et établissements scolaires d'origine.

L'intégration de l'INRP dans l'ENS n'est pas un mariage comme le suggère le titre de la dernière Lettre de l'Education [6]. Le marié est un jeune homme de bonne famille mais la présumée mariée n'est pas amoureuse. Il est peu probable que ce projet conduise à une intégration. Le greffon ne paraît pas compatible. Ce n'est même pas une dissolution à laquelle il faut s'attendre - la miscibilité est douteuse - mais plutôt à une disparition. Les motivations profondes de cette disparition ne sont certainement pas d'ordre scientifique puisque le conseil scientifique de l'établissement n'a pas été saisi. Très probablement, L'ENS récupèrera des postes, des locaux, un fond documentaire précieux et pourra développer des recherches qui s'inscriront dans la culture propre de l'établissement. Cette disparition annoncée n'est pas un acte isolé. Elle participe d'une lame de fond marquée par des suppressions massives de postes d'enseignants, par une formation initiale qui n'a de formation plus que le nom, par la diminution ou suppression des subventions aux mouvements éducatifs et, plus généralement, par un désengagement de l'Etat très inquiétant.