mercredi 3 novembre 2010

[Communiqué] Conférence de presse 5 novembre 2010 à 11h00

Conférence de presse des signataires de la pétition "Sauvons l’INRP" 5 novembre 2010 à 11h00

Paris, Association des Professeurs de Mathématiques de l'Enseignement Public, 26 rue Duméril, 75013 Paris
Lyon, INRP, 19 allée de Fontenay, Lyon 7e, salle de conférence
Rouen, INRP, Musée national de l’éducation, site Jouvenet

Les signataires enverront la pétition "Sauvons l’INRP" (3765 signatures) au gouvernement, le 5 novembre, lors d’une conférence de presse. Ils refusent que la France perde son outil national de recherche en éducation par la disparition de l’Institut National de Recherche Pédagogique et son intégration à l’École normale supérieure de Lyon, programmée pour le 1er janvier 2011. Ils revendiquent un institut national, sous tutelle interministérielle, disposant des moyens humains et financiers à la hauteur de ses missions au service de la recherche et de tous les acteurs de l’éducation et de la formation.

Communiqué de l’intersyndicale de INRP 27 octobre 2010

Les personnels de l’INRP participeront, le 5 novembre, à la conférence de presse organisée par les signataires de la pétition "Sauvons l’INRP" pour lutter contre le processus d’intégration-fusion dans l’ENS de Lyon dans lequel l’INRP est engagé contre son gré.
Le président et le directeur général de l’ENS de Lyon rencontrent le 27 octobre le Directeur des Affaires Financières des ministères de tutelle de l’INRP (Éducation nationale et Enseignement supérieur et Recherche). Le 15 novembre, le chargé de mission de l’ENS remettra au président de l’ENSL un rapport proposant le cadre de l’intégration de l’INRP à l’ENS. Avant ces échéances, l’intersyndicale rappelle les revendications des personnels et l’état des propositions actuelles, les courriers envoyés au premier ministre, aux ministres de l’éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche n’ayant été suivis que d’un accusé de réception du premier ministre.
Inscrites dans le projet de loi de finances les missions statutaires de l’INRP comprennent l’aide au pilotage du système éducatif. Cela implique une circulation des savoirs entre l’Université, les responsables politiques et administratifs, le corps enseignant et les personnels d’encadrement, les lieux de formation, les parents, les élèves, les collectivités territoriales.
L’INRP avec ses composantes –Musée national de l’éducation (Rouen), bibliothèque, unités mixtes de recherche– dont l’histoire se confond avec celle de l’école républicaine a la légitimité et la logistique pour assurer de telles missions. Pour ce faire, Il doit rester national, juridiquement et scientifiquement autonome, être porteur d’un programme national de recherche en éducation et formation pour travailler en réseau national et international avec tous les acteurs du monde éducatif, avec les décideurs français et européens et participer à la constitution du volet recherche de la formation des enseignants qui doit se développer en France comme il l’est à l’étranger.
Absente du CNRS, marginale dans les Universités, menacée dans ce qui reste des IUFM, la recherche en éducation trouve un de ses rares abris institutionnels à l'INRP qui tisse des partenariats avec la communauté scientifique nationale, européenne et internationale dans ce domaine. C'est encore trop pour le ministère de l'éducation nationale qui a décidé de se débarrasser de cet institut encombrant en le poussant dans les bras de l'ENS lyonnaise, avec un minimum d'armes et de bagages.
Ce passage d'un INRP autonome à un INRP noyé dans la nouvelle ENS Lyonnaise risque de sonner la fin de la plupart de ses missions originales, de conduire à l’éclatement de ses collections patrimoniales –abandon des collections d’objets du Musée national de l’éducation (l’ancien Musée pédagogique fondé en 1879 par Jules Ferry, aujourd’hui à Rouen), à l’intégration de sa bibliothèque de 650 000 volumes par l’ENS de Lyon–, à la cession du service d’histoire de l’éducation actuellement à Paris –à l’ENS d’Ulm ?–, à la précarité accentuée des unités mixtes de recherche hors de Lyon (région parisienne et Marseille), à la rupture des liens avec le terrain par la mise en cause des moyens humains enseignants –détachements, HSE, demi-décharges.
Les 230 agents qui composent l’INRP n’acceptent pas d’être montrés du doigt comme seuls responsables d’un manque de visibilité de leur institut. Ils défendront toujours les compétences et les expertises qu’ils ont apportées et mises à son service et à celui de tous les acteurs de l’éducation. Ils invitent donc à rejoindre les signataires de la pétition et à soutenir cette initiative qui s’inscrit, à sa place, dans les grandes mobilisations en cours pour la défense des services publics et celle des retraites...

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